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Rapprochement FR-RUS « Un faux réalisme politique » – Galia Ackerman

Galia Ackerman, essayiste, historienne spécialiste de la Russie et de l’Ukraine, chercheuse associée à l’Université de Caen, analyse la politique du Président russe dans son dernier livre Le Régiment Immortel, la guerre sacrée de Poutine. Elle revient notamment sur la tentative de Vladimir Poutine de réécrire l’Histoire de la Russie. 

Nous avons donc voulu l’interroger sur la participation initiale d’Emmanuel Macron aux commémorations du 9 mai 1945, Jour de la victoire à Moscou, et plus globalement sur la tentative de rapprochement entre la France et la Russie. Galia Ackerman revient pour nous sur les raisons qui la laisse penser qu’Emmanuel Macron n’aurait pas dû accepter de se rendre dans la capitale russe le 9 mai prochain, et sur les craintes qu’inspirent la Russie en Europe Centrale et Orientale. Elle nous livre également son regard sur l’évolution de la crise ukrainienne. 

Des propos recueillis par Arthur Kenigsberg

Le rapprochement entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine

Avant l’annonce de son report causé par le Coronavirus, Emmanuel Macron avait manifesté sa volonté de participer à la parade du Jour de la Victoire le 9 mai prochain à Moscou. Cette participation aurait alors été une première pour un Président français depuis Jacques Chirac. Selon vous, cette décision était-elle le symbole d’ouverture de Macron envers la Russie ? 

L’ouverture n’a pas commencé avec cette annonce d’Emmanuel Macron de participer à la fête de la Victoire. Elle a commencé bien plus tôt. A sa prise de fonction pourtant, Emmanuel Macron avait beaucoup de retenue vis-à-vis de Vladimir Poutine lorsqu’il l’avait reçu à Versailles. Il avait même critiqué devant lui les médias russes qui fonctionnent en France comme Russia Today et Sputnik, les accusant d’être des outils de propagande. Mais ensuite, lors de sa visite au Forum économique de Saint-Pétersbourg et après, lors de la visite de Vladimir Poutine à Brégançon, Macron a échafaudé la théorie selon laquelle la Russie n’est pas vraiment un ami, même un pays dont il faut se méfier et qui peut être nuisible, mais également un pays qui est incontournable pour construire la sécurité européenne commune. 

Je crois que ce changement correspond aux difficultés et aux échecs de Macron avec Donald Trump, parce que le Président français a essayé de construire une relation de confiance et de sympathie avec Trump. Ils se sont beaucoup tapé sur les épaules, ils se sont beaucoup serré la main, mais en réalité Trump n’a en rien cédé à ce que proposait Macron et donc maintenant il a la conviction qu’on ne peut plus vraiment compter sur l’Allié transatlantique. 

Une autre chose importante, Macron a essayé de se propulser en tant que leader de l’UE avec des propositions telles que créer une défense commune, avoir plus d’intégration économique et politique, et là aussi il a essuyé des refus. Aucun dirigeant européen ne s’est précipité à ses côtés. Toutes ces propositions n’ont pas abouti. Et donc pour quand même essayer de renforcer l’Europe et de créer des relations privilégiées avec une puissance, il reste surtout la Russie.

… par réalisme ? 

Je crois que c’est un faux réalisme politique ! Je dis faux car il est quasiment impossible de construire la défense commune et avoir des intérêts stratégiques communs avec un pays qui, très souvent, ment. C’est un peu brutal mais la Russie a menti sur le dossier de l’empoisonnement des Skrypal, elle n’a pas reconnu sa responsabilité dans la catastrophe du Boeing de la Malaysia Airlines, elle a nié au début qu’elle avait une implication en Crimée, et elle nie toujours participer à la guerre dans le Donbass, etc… La liste est très longue ! On peut donc imaginer difficilement que cette nouvelle « détente » puisse durer. 

Dans le cadre de toutes ces tentatives de rapprochement, Macron a accepté d’aller à Moscou pour assister aux commémorations du 9 mai (75e anniversaire de la Victoire dans la Seconde Guerre mondiale), qui sont désormais reportées à l’automne prochain. La France est évidemment reconnue comme l’un des 4 grands pays gagnants de la Seconde Guerre mondiale. Mais actuellement la Russie, sa propagande, et les historiens russes entreprennent une réécriture massive de l’Histoire. Alors non seulement c’est une célébration qui brille par ces mensonges, mais tout simplement aussi par les affaires pénales de tous ceux qui essaient de préserver la vérité comme le célèbre historien Iouri Dmitriev qui a passé trois ans derrière les barreaux pour ses découvertes de trois charniers staliniensJe pense donc que c’est une erreur de la part de Macron d’accepter d’y aller, et c’est peut-être tant mieux si à cause du Coronavirus il n’y va pas.

Emmanuel Macron était aussi prêt à se prêter à un autre exercice de l’amitié franco-russe avec le transfert du corps du Général napoléonien Charles Étienne Gudin. Ses restes ont été trouvés près de Smolensk où il a péri et ses ossements ont été reconnus grâce à l’analyse ADN de ses descendants. Ce printemps, il devait y avoir le transfert solennel du corps aux Invalides en présence de Vladimir Poutine.  

« C’était une erreur de la part d’Emmanuel Macron de vouloir aller aux commémorations du 9 mai à Moscou. »

Ce rapprochement a suscité des réactions diverses en France, allant du rejet pur et simple aux chaleureux encouragements. D’une manière générale, on a l’impression que la Russie semble toujours susciter des passions extrêmes et opposées en France, entre fascination d’un côté et méfiance inoxydable de l’autre. Qu’en pensez-vous ?

Il y a beaucoup de gens d’influence en France qui sont très intéressés, pour différentes raisons, par un rapprochement avec la Russie. On peut regarder les intérêts de chaque groupe d’influence. 

Il y a bien sûr une partie de l’élite gouvernante. Sous l’impulsion de Macron, les ambassadeurs de France dans différents pays ainsi que les collaborateurs et cadres administratifs du Quai d’Orsay ont été prévenus qu’il ne fallait pas saboter les efforts du Président, et qu’on ne tolérerait pas une résistance de la part des gens qui s’occupent de la politique étrangère française sur le plan pratique.

Il y a évidemment l’extrême droite en général et particulièment le parti de Marine Le Pen, le Rassemblement National, qui a toujours été pro-russe parce que les Russes soutiennent plus ou moins ouvertement l’éclatement de l’Union européenne. D’ailleurs je lis beaucoup de journaux russes, je regarde beaucoup la télé russe et je vois beaucoup d’affirmations  que l’Union européenne puisse ne pas survivre à cette pandémie. Marine Le Pen elle n’a pas à changer sa position, elle a reçu de l’argent de la part de la Russie et, idéologiquement, cette tendance souverainiste russe lui va très bien. Et surtout cette tendance anti européenne. 

Il y a aussi quelques politiques à l’extrême gauche qui sont contre la démocratie parlementaire classique et qui ne sont, de fait, pas défavorables à la Russie. 

Une partie de l’armée admire la grande réforme de l’armée qui a donné de très bons résultats, comme l’a montré la guerre en Syrie. Certains militaires de carrières rêvent aussi que dans notre société il puisse y avoir autant d’admiration devant l’armée, avec un tel budget qui y serait dédié. La Russie qui met son armée au centre de l’attention suscite l’admiration de certains militaires français. 

Il y a aussi les cercles d’affaires. On sait que faire des affaires et du business en Russie est une chose très dangereuse, parce que c’est un pays très corrompu. D’un autre côté, il peut y avoir des bénéfices là-bas qu’on ne peut pas obtenir ailleurs. Bref, l’appât du gain est suffisamment grand pour attirer beaucoup d’industriels Français. 

En somme, si on prend tous ces gens favorables à une ouverture envers la Russie, cela fait beaucoup de monde.  

Les craintes et les refus d’un rapprochement avec la Russie

Cette initiative française a déclenché également de vives réactions chez nos partenaires européens, notamment dans les pays baltes, en Pologne et en Roumanie. Ces pays s’opposent d’ailleurs généralement aux initiatives de rapprochement avec la Russie. Pourriez-vous nous expliquer cette position ? 

C’est très simple ! L’un des plus grands mensonges russes proféré en ce moment concerne le Pacte Molotov-Ribbentrop qui a complètement changé le visage de l’Europe. En vertu de ce pacte, les Soviétiques vont avec Hitler dépecer la Pologne, ensuite ils vont annexer les pays baltes et une partie de la Roumanie, la Bessarabie. C’était en 39/40. 

US Holocaust Memorial Museum

Pendant la guerre les Allemands vont occuper tous ces territoires et, à la fin de la guerre, les Soviétiques vont les récupérer.

Cette occupation des pays baltes, d’une partie de la Pologne (aujourd’hui, l’Ukraine occidentale et la Biélorussie occidentale) et d’une partie de la Roumanie vont se solder à chaque fois en 39/40 et après à partir de 44/45 par des condamnations à mort, des emprisonnements, des transferts de populations vers les camps soviétiques en Sibérie. Ces populations ont souffert dans leur chair de cette double occupation. C’est quelque chose qu’elles n’ont pas oublié et ces populations restent très méfiantes vis-à-vis de la Russie. 

Le Pacte Molotov-Ribbentrop et ses protocoles secrets qui définissent le partage de l’Europe orientale et centrale entre les nazis et les Soviétiques sont au centre de la tentative de réécriture de l’histoire. Actuellement, les Russes essaient de montrer que le Pacte était complètement légitime et même que les protocoles secrets étaient justifiés, quand leur existence n’est pas simplement niée… Bref, quand Emmanuel Macron avait l’intention d’aller à Moscou le 9 mai, il aurait dû avoir aussi une pensée pour ceux pour qui la Libération des nazis signifie en même temps une autre occupation.

« L’un des plus grands mensonges russes proféré en ce moment concerne le pacte Molotov-Ribbentrop qui a complètement changé le visage européen »

Pourtant au sein de cette région, l’unité politique face à la Russie ne se traduit pas par un consensus. L’exemple du groupe de Visegrád (Pologne, Hongrie, République Tchèque, Slovaquie) est particulièrement éclairant. Pourquoi ces différences de positions entre États et entre leaders politiques ? 

La position « pro-russe » de la République tchèque est assez étonnante. Un gouvernement communiste leur a été imposé après la guerre ; ils ont aussi le traumatisme de l’écrasement du Printemps de Prague en 1968. En Hongrie, ces positions sont également étonnantes car les Hongrois ont le souvenir de l’Insurrection de Budapest en 1956, écrasée avec une grande cruauté.

C’est assez compliqué de comprendre pourquoi ces deux pays du groupe de Visegrád occupent des positions favorables à la Russie. Je pense que c’est parce que la Russie est habituellement contre « l’immigration du tiers-monde » en Europe. Viktor Orbán est un nationaliste et souverainiste, qui va souvent à l’encontre de l’Union européenne et il déclare fréquemment que cette immigration détruit l’identité européenne et son Histoire. Dans une mesure plus modeste, c’est tout le groupe de Visegrád qui ne veut pas appliquer les décisions de l’Union européenne, par exemple, sur les quotas d’accueil des réfugiés. Ces petits pays ont peur pour leur identité. 

Ces pays se sentent un peu isolés au sein de l’Union européenne face à de grands pays comme la France ou l’Allemagne. Ils croient que le rapprochement avec la Russie sert leurs intérêts, car ils sont soutenus dans leurs positions et leurs idées. 

Compte tenu de ces conditions particulières, quelle serait selon vous la stratégie à adopter avec la Russie tout en évitant de s’aliéner nos partenaires européens ? 

C’est toujours une bonne chose de dialoguer, c’est un peu l’idée qu’avancent des politiques, comme Hubert Védrine, toujours influent. C’est-à-dire qu’on ne cède pas sur nos principes mais il faut parler, c’est le principe de la diplomatie. Il faut parler, oui, mais la question est : parler de quoi ? et pour faire quoi ? 

Par exemple, la Russie pendant la crise du Coronavirus a demandé à l’ONU d’adopter une résolution pour combattre la pandémie : abolir toutes les sanctions économiques pour mieux gérer cette crise et pouvoir importer des médicaments et des technologies. Mais on sait très bien ce que veut la Russie. Ellee est étranglée par la chute des prix du pétrole et les Russes souhaitent la levée des sanctions qui les freinent. Pourtant, il n’y a pas eu d’embargo sur l’importation de médicaments vers la Russie, c’est une tricherie de la part des Russes, ce qu’ils veulent c’est que les sanctions soient abolies. 

Après la crise du Coronavirus, certains pays européens vont soulever le sujet de la levée des sanctions contre la Russie, ainsi que celui des contre-sanctions de la Russie vis-à-vis, par exemple, de notre industrie agroalimentaire. Il faudra sauver nos économies et donc on verra si ce sont les principes qui vont gagner ou le réalisme politique. Comme nous sommes dans une situation inédite avec cette crise du Coronavirus, personnellement je ne peux pas prédire ce qu’il peut se passer. 

L’évolution du conflit ukrainien 

L’une des sources de tensions majeures entre les États membres de l’UE et la Russie est bien évidemment la question ukrainienne. La guerre fait rage depuis maintenant 6 ans dans le Donbass ukrainien. L’élection surprise du Président Volodymyr Zelenskiy il y a tout juste un an avait suscité beaucoup d’espoirs. Parallèlement, la Russie semble toujours aussi peu disposée à coopérer pour une résolution éventuelle du conflit. Comment voyez-vous cette situation évoluer ?

 J’ai toujours pensé que les accords de Minsk n’étaient pas réalisables. Ils ont été adoptés dans une atmosphère où une partie de l’armée ukrainienne était encerclée : elle pouvait périr, il pouvait y avoir une hécatombe. Porochenko a donc cédé sur quelques points car il fallait sortir de cette situation.  Dans les accords de Misnk, il y a des points qui sont favorables à la Russie mais aussi des points favorables à l’Ukraine. Or, ce qui est favorable à une partie est inacceptable pour l’autre. 

Je m’explique. Par exemple, il est tout à fait possible d’établir un cessez-le-feu durable si on installe des troupes internationales, par exemple, les casques bleus le long de la frontière entre la partie du Donbass qui est occupée par les Républiques autoproclamées et le reste du territoire ukrainien, ça c’est possible. On peut aussi obtenir de nouveaux échanges de prisonniers car tout le monde n’a pas été échangé. 

EurAsia Propective

Les deux Républiques autoproclamées ont déjà la monnaie russe : le rouble ; leur population ne parle que le russe dont une grande partie qui a des passeports russes ; la plupart des échanges économiques se font avec la Russie. Cependant, ce ne sont pas des régions russes et je ne pense pas qu’elles vont rentrer dans la Russie car cela signifie plus d’aide sociale de la part de l’Etat russe alors qu’il a déjà le boulet de la Crimée annexée, qui est une région russe maintenant. 

On va donc probablement voir ces deux Républiques rester autonomes, dans l’état d’un conflit gelé, comme le sont l’Abkhazie, l’Ossétie du Sud, le Haut-Karabakh ou la Transnistrie. Ces régions vont partiellement se vider de leur population, il y a déjà plus d’un million de personnes qui sont partis en Ukraine et il y a une partie aussi importante, voir plus importante, qui est également partie en Russie. Ce sont actuellement des bandits qui gouvernent ces deux Républiques. C’est le passé soviétique qui est ressuscité, gouverné par des bandits avec l’aide de conseillers et de militaires russes.

Un conflit gelé serait plutôt un bon scénario pour l’Ukraine parce que les accords de Minsk prévoient des élections libres dans les deux Républiques, mais comment peut-on organiser des élections libres avec la participation des partis politiques ukrainiens dans les territoires sous contrôle armé des Russes et des structures militaires indépendantistes ? Ils ne pourront ni faire la campagne, ni avoir accès à la télévision ? Avec les gens qui sont actuellement au pouvoir tout cela n’est pas possible et donc les élections libres ne peuvent pas avoir lieu. Si les élections ont lieu, mais sous contrôle des autorités séparatistes, les représentants de ces deux Républiques élus à la Rada, pourront prendre part à des décisions de blocages sur les grandes orientations du pays. Ce n’est absolument pas dans les intérêts de l’Ukraine. 

En revanche on ne comprend pas bien quel rôle va jouer Volodymyr Zelenskiy, il est imprévisible, un jour il dit une chose et le lendemain il dit son contraire. Il n’est pas un homme politique expérimenté et en même temps il est probablement soumis à des influences contradictoires. Sa politique n’est donc pas aussi claire que celle de Porochenko qui a fait certaines erreurs mais qui, au moins, dans les grandes lignes, n’avait pas trahi ce qu’il avait promis au moment de son élection. Avec Zelenskiy les choses ne sont pas claires. 

Il y a eu des nominations à des postes importants qui sont pour le moins étranges, et on sait que Zelenskiy est influencé par un oligarque qui s’appelle Igor Kolomoïski, qui est une sorte de Berezovski ukrainien. 

Il y a quand même une note d’espoir : en Ukraine la société civile est assez importante. Depuis les premiers mois de l’élection de Zelenskiy, de nombreuses ONG ont signé une sorte de mémorandum avec des lignes rouges dans la politique à ne pas franchir et pour l’instant il ne les a pas franchies. On peut donc toujours espérer que l’Ukraine continue sur le chemin des réformes, que l’État ne soit pas déclaré en faillite et que Zelenskiy consolide la direction du pays.

« Il est très important de séparer le problème de la guerre dans le Donbass, l’annexion de la Crimée, et le développement actuel de l’Ukraine. C’est la meilleure chose que l’on puisse faire. » 

La France est active sur ce dossier en tant que nation initiatrice du Format Normandie. Cependant, il faut reconnaître que les réussites diplomatiques sont pour le moins limitées depuis 6 ans. De fait, comment faire évoluer ou renforcer les stratégies française et européennes pour obtenir la paix en Ukraine ? Comment peut-on plus largement accompagner l’Ukraine dans sa quête européenne ? 

Je pense que malheureusement notre diplomatie dans le Format Normandie pâtit du fait qu’on ne puisse pas aller très loin avec les accords de Minsk. Il y a eu 2 accords, Minsk I et Minsk II, on doit désormais passer au Minsk III parce qu’avec les accords actuels il n’y aura rien sauf l’impasse. Actuellement on ne peut pas réellement avancer sur les dossiers qui posent encore problème.

Indépendamment des accords de Minsk et des problèmes causés par les deux Républiques autoproclamées, la France et l’Union Européenne peuvent quand même accompagner l’Ukraine dans sa gestion financière, dans sa gestion économique, l’encourager voir la contraindre sur la voie des réformes parce que l’Ukraine est un pays extrêmement corrompu. Il faut donc l’accompagner avec beaucoup de fermeté pour que ces réformes voient le jour. 

Avant le Coronavirus, l’Ukraine avait une bonne croissance. C’est un peuple travailleur mais c’est un pays où les oligarques sévissent. L’Ukraine est dans la position où se serait retrouvée la Russie s’il n’y avait pas Vladimir Poutine, c’est-à-dire un pays relativement libre avec des médias libres, avec une circulation libre, mais miné par la corruption

Il est très important de séparer le problème de la guerre dans le Donbass, l’annexion de la Crimée, et le développement actuel de l’Ukraine. C’est la meilleure chose que l’on puisse faire. 

Merci d’avoir répondu à nos questions ! Pour finir, auriez-vous des livres à nous conseiller pour mieux comprendre la Russie, Vladimir Poutine et sa géopolitique ? 

Dans la collection Que sais-je je recommande le livre de Françoise Thom et Jean-Sylvestre Mongrenier Géopolitique de la Russie, c’est court et c’est bien fait. Ensuite il y a également le livre de Françoise Thom Comprendre le poutinisme. Et enfin, je me permets de citer mon livre Le Régiment Immortel, il peut être utile pour comprendre la Russie, et je précise qu’on y trouve aussi un grand chapitre très détaillé sur l’Ukraine. 

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